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À propos de l'association

Association L'alternative

Prévenir et lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants

L’Alternative est une association à but non lucratif créée le 15 octobre 2018 à Limoges (87), régie par la loi du 1er juillet 1901 et le décret du 16 août 1901, ayant pour objet la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes, aux filles et aux enfants.

 

L’Alternative se propose d’apporter une réflexion lucide et distanciée sur les causes des violences faites aux femmes, aux filles et aux enfants, basée sur une information psycho-sexologique pertinente favorisant une meilleure approche interrelationnelle de la sexualité et des relations femme-homme. Les notions de respect, de consentement enthousiaste, de communication et de responsabilisation sont au cœur de l’action de prévention de l’association qui a souhaité s’allier les compétences d’acteurs bénévoles des secteurs médico-sociaux et judiciaires.

 

En parallèle, L'Alternative organise avec le soutien des collectivités locales, la prise en charge et l'accompagnement des victimes en partenariat avec des structures associatives existantes, des professionnels de la santé et des partenaires sociaux.

Violences sexuelles et sexistes : causes et conséquences.

 

Les violences faites aux femmes et aux filles ne sont pas des faits isolés, elles sont endémiques, c'est à dire qu'elles sont intrinsèques à un modèle de société qui véhicule des stéréotypes sexistes dictant des normes distinctes en fonction du sexe féminin ou masculin. C’est pourquoi la sexualité est une construction sociale imposée aux femmes comme aux hommes et qui détermine la nature de leur place et rôles respectifs. On touche-là à la racine du mal qui ronge toutes les sociétés occidentales : les représentations archaïques de l’homme dominateur v/s la femme soumise par nature, particulièrement prégnantes dans les productions érotiques et pornographiques.

 

  • Pornographie et violences sexuelles, un enjeu sociétal majeur.


Aujourd’hui, il n’a jamais été aussi facile pour des mineurs de plus en plus jeunes d’accéder à des contenus pornographiques, de manière délibérée ou accidentelle. Ces contenus qui ne sont pas adaptés à leur développement psycho-sexuel, génèrent chocs et traumatismes et influencent dangereusement leur rapport aux femmes ainsi que leur sexualité. Selon une étude du Ministère des Solidarités et de la Santé, à 12 ans, près d'un enfant sur trois a déjà été exposé à des contenus pornographiques et 44% des jeunes ayant des rapports sexuels déclarent reproduire des pratiques qu’ils ont visionnées dans des vidéos porno. Selon les chiffres du Ministère de l'intérieur, les violences sexuelles sont en constante augmentation et près de 50% d'entre elles sont commises par des mineurs.

 

Chez les adultes, en plus de creuser le fossé entre les sexes et de générer des comportements violents à l'égard des femmes, la pornographie alimente le vivier de clients de la prostitution. Des clients n'hésitent pas à apporter aux prostituées des images pornos hardcore illustrant leurs exigences, des demandes exorbitantes appuyées par les proxénètes et qu'elles n'ont d'autre choix que de satisfaire. La pornographie entretient également des liens étroits avec la pédocriminalité. La catégorie la plus populaire du site Porn Hub, pour ne citer que lui, est « Adolescentes », « teen » ou « middle school » (adolescentes/collégiennes) pour les interfaces anglo-saxonnes. Les vidéos répertoriées mettent en scène des adolescentes prépubères subissant pénétrations extrêmes et humiliations, souvent par plusieurs hommes dont parfois leurs père, frère, oncle, ou grand-père.

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À travers ses représentations de la femme définie comme un objet de jouissance soumis par destination, la pornographie contribue à la normalisation et à la prévalence continue des viols, agressions, discriminations et harcèlements sexuels. L'objectif de L'Alternative est d'informer et sensibiliser le grand public :

 

-> à la réalité de la condition des femmes et des filles exploitées sexuellement par les porno-prostitueurs ;

-> aux conséquences psycho-sexuelles et sociétales de la consommation de contenus pornographiques hardcore et mainstream.

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  • Hypersexualisation féminine et combat pour l’égalité femme-homme.

 

L’un des corollaires de la culture porno est l’hypersexualisation des femmes et des jeunes filles. Les codes comportementaux et vestimentaires véhiculés par ce phénomène s’appuient sur un modèle de sexualité s’inspirant des standards pornographiques où l’homme domine et brutalise la femme-objet-sexuel soumise et qui « aime ça ». Les conséquences de la pornographisation de la culture populaire (mode, musique, médias divers) sur les violences faites aux femmes et aux filles sont manifestes. Ces codes et messages mortifères véhiculés par les productions porno imprègnent fortement les relations femme hommes et ce faisant, grossissent quotidiennement les chiffres officiels en matière de harcèlement, agressions sexuelles, viols et féminicides.

 

Comme le porno, l’hypersexualisation renforce les stéréotypes sexistes.

 

Dans un rapport parlementaire publié en mars 2012, la lutte contre l’hypersexualisation constitue un enjeu collectif en matière de respect de la dignité de la personne humaine et de l’égalité entre les sexes. « Bien qu'aucune étude n'ait mesuré l'impact de ces images hypersexualisées sur les adolescents, filles et garçons, beaucoup de professionnels s'alarment face à cette diffusion effrénée et y voient la cause de violences dans les comportements entre filles et garçons, violences verbales et physiques qui se manifestent très souvent par des formes de pression entre pairs, notamment dans les cas de harcèlement moral ou sexuel. De plus, l'influence de ces modèles stéréotypés et sexistes est une question fondamentale qui nous interpelle sur la responsabilité des parents et plus largement, de la société, sur les incidences dans la construction de l'identité sexuée, en particulier, celle des filles. » (1) C’est précisément cette responsabilité, tant de la famille que de la société, que souhaite convoquer L’Alternative à travers son action d’information et de sensibilisation.

 

  • Violences conjugales et sexuelles : les chiffres officiels (2)

 

Violences conjugales en 2019 :

 

  • 146 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire

  • 27 hommes ont été tués par leur partenaire ou ex-partenaire

  • 25 enfants mineurs sont décédés, tués par un de leurs parents dans un contexte de violences au sein du couple.

 

84 % des morts au sein du couple sont des femmes. Parmi les femmes tuées par leur conjoint, 41 % étaient victimes de violences antérieures de la part de leur compagnon. Par ailleurs, parmi les 21 femmes ayant tué leur partenaire, 11 d’entre elles avaient déjà été victimes de violences de la part de leur partenaire, soit 52 %.

 

L’étude dans son intégralité est disponible ici.

 

En moyenne, le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui, au cours d’une année, sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles commises par leur conjoint ou ex-conjoint, est estimé à 213 000. L’auteur de ces violences est le mari, le concubin, le pacsé, le petit-ami, ancien ou actuel, cohabitant ou non.

 

  • 7 femmes victimes sur 10 déclarent avoir subi des faits répétés.

  • 8 femmes victimes sur 10 déclarent avoir également été soumises à des atteintes psychologiques ou des agressions verbales.

 

Parmi ces femmes victimes, 18% déclarent avoir déposé une plainte en gendarmerie ou en commissariat de police suite à ces violences.

 

Cette estimation est issue des résultats de l’enquête de victimation annuelle « Cadre de vie et sécurité » (INSEE-ONDRP-SSMSI).

 

Il s’agit d’une estimation minimale. En effet, l’enquête n’interrogeant que les personnes vivant en ménages ordinaires, elle ne permet pas d’enregistrer les violences subies par les personnes vivant en collectivité (foyers, centres d’hébergement, prisons,etc.) ou sans domicile fixe.  

 

Violences sexuelles en 2019.

 

En moyenne, le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui au cours d’une année sont victimes de viols et/ou de tentatives de viol est estimé à 94 000. De la même manière que pour les chiffres des violences au sein du couple présentés ci-dessus, il s’agit d’une estimation minimale.

 

  • Dans 91% des cas, ces agressions ont été perpétrées par une personne connue de la victime.

  • Dans 47 % des cas, c’est le conjoint ou l’ex-conjoint qui est l’auteur des faits.

 

Suite aux viols ou tentatives de viol qu’elles ont subi, seules 12 % des victimes ont porté plainte (qu’elles aient ensuite maintenu ou retiré cette plainte).

 

Par ailleurs, en 2016, l’enquête « Violences et rapports de genre » (VIRAGE) menée par l’INED, a permis de mesurer le nombre de personnes ayant subi des violence sexuelles (viols, tentatives de viol, attouchements du sexe, des seins ou des fesses, baisers imposés par la force, pelotage) au cours de leur vie. Ces violences ont concerné 14,5 % des femmes et 3,9 % des hommes âgés de 20 à 69 ans.

 

  • Discriminations, harcèlement et inégalités.

 

Depuis le mouvement #Metoo, la parole des femmes s'est libérée mais les injustices persistent, notamment en milieu professionnel où les inégalités entre hommes et femmes peinent encore à être reconnues et sanctionnées. Précarité, discrimination à l’embauche, écarts de salaires, plafonds de verre, le principe « À travail égal, salaire égal », pourtant inscrit dans la loi depuis 45 ans, reste un vœu pieux alors que le taux d’écart de salaire entre homme et femme est de 9%. Selon une étude Ifop sur le harcèlement, parue le 28 février, 34% des femmes ont déjà été victimes de harcèlement sexuel au travail. Sifflements, gestes grossiers, regards libidineux sont des pratiques courantes en entreprise.

 

  • 1 femme sur 7 déclare avoir déjà subi une agression sexuelle au travail.

  • 1 femme sur 4 en parle à un membre de la direction.

  • 62% de femmes disent avoir subi des avances sexuelles en échange d’une embauche ou d’une promotion.

 

Une entreprise qui n'agit pas pour prévenir et traiter le harcèlement sexuel au travail est passible de sanctions. Pourtant, ces actes sont rarement condamnés lorsque les victimes saisissent la justice.

 

L'alternative se tient aux côtés des femmes et des filles victimes de toutes formes de violences subies en raison de leur sexe.

 

  • Précarité,

  • violences physiques et psychologiques,

  • violences conjugales,

  • violences économiques, sexuelles et sexistes,

  • violences gynécologiques et obstétricales,

  • harcèlement sexuel, cyberharcèlement,

  • discriminations.

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L'information et l'éducation pour prévenir les violences et les risques liés à une sexualité active.

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Que l'on traite des questions de violences ou des dangers liés à la sexualité, une prévention efficiente passe par une information ciblée, complète et rigoureusement vérifiée. Afin de prévenir les violences, se pose la question centrale de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la dignité humaine, du précieux consentement et du respect de l'intégrité physique et psychologique des personnes. S'agissant des maladies sexuellement transmissibles (IST), l'information cible non seulement la nature des infections, mais aussi les différents modes de contamination et leur prévention. Depuis plus de 10 ans, l'on assiste à une augmentation exponentielle des IST dont l’OMS redoutait en 2020 qu’elles constituent « une pandémie semblable à celle du SIDA ». Loin d’être anodines, les maladies vénériennes laissent parfois des séquelles irréversibles (stérilité, cancers, complications neurologiques ou ophtalmologiques sévères et invalidantes…).

 

L'Alternative propose des contenus substantiels en matière de santé sexuelle : dysfonctions et troubles sexuels, contraception, IVG, grossesse, IST. Toutes les problématiques sexologiques sont épluchées par nos rédacteurs avec le concours de nos partenaires sexologues, psychologue, urologues et gynécologues.

 

Outre les articles et dossiers publiés sur le site de l'association, l’objectif de L’Alternative est de mener une campagne d’information et de sensibilisation du public à travers :

 

  • des cessions de formation,

  • des conférences,

  • des ateliers, 

  • des café débat.

 

Ces évènements seront organisés dans divers lieux (salles polyvalentes, centres culturels, universités, collèges, lycées...) ainsi que dans nos locaux situés à Limoges.

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La protection et l'accompagnement des victimes en deux phases.

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  1. Hébergement d'urgence : une alternative pour les femmes et les enfants victimes de violences conjugales.

 

Le projet Hébergement d'urgence a été pensé pour apporter une aide immédiate aux femmes et enfants victimes de violences conjugales ou familiales en situation de péril grave et imminent. Des accueillants anonymes, les Samaritains, sont des membres actifs et formés de l'Alternative. Ils reçoivent bénévolement les femmes ou familles en détresse à leur domicile à toute heure du jour ou de la nuit afin de les mettre en sécurité dans l'attente d'une solution d'hébergement temporaire, d'une prise en charge par les services sociaux, médicaux et judiciaires. La liste tenue secrète des Samaritains est transmise aux commissariats et gendarmeries ainsi qu'à tous les acteurs associatifs partenaires de L'Alternative.

 

Ce projet sera complété par la création d'une application mobile destinée à mettre en relation en temps réel, les victimes et les Samaritains présents dans leur secteur grâce à un système de géolocalisation.

Toute personne victime ou témoin de violences peut faire une demande d'assistance d'urgence auprès de L'Alternative en utilisant le formulaire de contact.

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    2 . Centre d'accueil pluridisciplinaire Repartir : accueil et reconstruction des victimes de violences.

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L'association L'Alternative porte le projet de la création d'un centre d'accueil pour femmes et enfants victimes de violences conjugales, afin de leur permettre de prendre un nouveau départ dans des conditions optimales de bien-être et de sécurité.

Lorsque l'on a dû tout abandonner avec seulement le strict nécessaire, être entourée par des professionnels de la santé, médecins, psychologues, des travailleurs sociaux et des conseils juridiques permet d'envisager l'avenir avec plus de sérénité. Les équipes de bénévoles de Repartir aideront les femmes à établir un plan d'action de retour à l'emploi adapté à leur situation. Quelle que soit la nature des violences subies, physiques, sexuelles, psychologiques ou économiques, Repartir adapte l'accompagnement des victimes et fédère les corps de métiers correspondant à leurs besoins (santé, formation, solutions de garde des enfants...)


Un conjoint violent n'est pas un bon père !

 

C'est ce qu'a reconnu la Cour d'appel de Versailles le 21 septembre 2020 par un arrêt rendu à la faveur de Laura Rapp et qui, selon son avocate, Me Tomasini, fera jurisprudence pour les autres femmes.

Des avocats et conseils juridiques partenaires de L'Alternative aideront à la constitution des dossiers de plainte et des demande de garde exclusive du ou des enfants des victimes de violences conjugales. Lorsque la demande de divorce aura déjà été engagée, ils pourront éventuellement collaborer avec les avocats en charge de l'affaire et superviser son avancée.

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Rester mobilisés.es, ne rien lâcher, exercer une véritable influence sur les faits. Partout dans le monde, des femmes et des hommes s’engagent inlassablement contre les violences faites aux femmes, aux filles et aux enfants. L'Alternative rejoint les rangs de celles et ceux qui sont en première ligne : collectifs, associations nationales et régionales, personnels de santé, travailleurs sociaux. Les mesures mises en œuvre par le gouvernement sont utiles, mais insuffisantes.  L'approche innovante de L'Alternative en matière d'éducation, de prévention des violences, d'accueil et d'accompagnement des victimes nécessite de lourds investissements humains et financiers mais ensemble, nous pouvons faire la différence !

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1) CONTRE L’HYPERSEXUALISATION, UN NOUVEAU COMBAT POUR L’ÉGALITÉ - Rapport parlementaire de Madame Chantal JOUANNO, Sénatrice de Paris, 5 mars 2012.

2) Source : « Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple. Année 2019 », ministère de l’Intérieur, Délégation aux victimes.

3) Enquête « Cadre de vie et sécurité » 2012-2019 - INSEE-ONDRP-SSMSI.

4) Enquête réalisée par l'Ifop pour le site d'information VieHealthy.com auprès de 2008 femmes (février 2018)

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