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Le gonocoque, une super bactérie invincible !

"Cette bactérie est très intelligente, chaque fois que nous introduisons un nouvel antibiotique pour la traiter, elle développe des résistances adaptées."

Le gonocoque, Neisseria Gonorrhoeae, une super bactérie invincible.


L’organisation mondiale de la santé vient de lancer une alerte au sujet de la bactérie neisseria gonorrhoeae, responsable de la gonorrhée ou blennorragie, qui semble avoir trouvé la solution pour résister à tous les traitements antibiotiques connus à ce jour.


S’appuyant sur plusieurs études réalisées sur le comportement des super bactéries responsables des maladies sexuellement transmissibles, les experts de l’OMS en sont venus à la conclusion que la bactérie gonorrhoeae était rentrée dans la redoutable catégorie des super bactéries, quasiment indestructibles.


"Cette bactérie est très intelligente" rapporte Teodora Wi, spécialiste des questions de reproduction, "Chaque fois que nous introduisons un nouvel antibiotique pour la traiter, elle développe des résistances adaptées."


L’OMS estime à 78 millions par an le nombre de personnes infectées par la forme classique de la bactérie qui s’attaque aux parties génitales, au rectum et à la gorge. L’infection qui, dans la plupart des cas, ne montre pas de symptômes particuliers, peut provoquer des inflammations pelviennes, des grossesses extra-utérines, des problèmes de fertilité et accroître le risque d’une contamination par le HIV.


À ce jour, trois personnes ont été officiellement touchées par neisseria gonorrhoeae dans sa version super bactérie et aucun antibiotique n’a pu l’éradiquer.


Il semble acquis que ces trois cas ne sont que la partie visible de l’iceberg. Dans les pays pauvres où la bactérie sévit le plus, le manque d’outils statistiques rend difficile le comptage des cas d’infections intraitables.


Une étude menée par l’OMS entre 2009 et 2014 avait déjà mis en évidence une généralisation des résistances à plusieurs types d’antibiotiques classiques, la ciprofloxacine, l’azithromycine et l’émergence de résistance à la céphalosporine à spectre large connu comme le traitement de la dernière chance.


Dans la majorité des pays, la céphalosporine est le seul antibiotique efficace pour soigner une infection par la gonorrhoeae. Mais des cas de résistance ont été signalés dans une cinquantaine d’entre eux. La situation est peu réjouissante et il est urgent de trouver de nouveaux médicaments.


Les espoirs restent faibles car seulement trois nouvelles molécules sont à l’essai sans que l’on sache à cette heure si elles seront efficaces pour combattre la super bactérie. Pour éviter toute contamination et donc la propagation de neisseria gonorrhoeae, l’utilisation du préservatif, que ce soit dans les rapports coïtaux ou buccaux, est impératif.

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